阿尔及利亚合作的欧洲商业中心的海军拱门

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指出了圖像訪問阿爾及爾規劃信息

羅伯特·舒曼先生和歐洲的“歐洲不會在一夜之間發生,也順利......”

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commission européenne 欧盟委员会

Commission européenne: "Commission européenne"

Wednesday, February 16, 2011

Ariane 2011


LEMONDE.FR avec Reuters et AFP
Décollage réussi pour la 200e mission du lanceur "Ariane"

Le lanceur européen Ariane 5 a mis sur orbite, mercredi soir, un véhicule de ravitaillement pour la station spatiale internationale (ISS) à l'occasion de sa 200e mission.La fusée a décollé à 18 h 50 heure locale (22 h 50 à Paris) du pas de tir du centre spatial de Kourou, en Guyane française. Elle s'est élevée dans la nuit avant de disparaître rapidement dans la couverture nuageuse et de poursuivre sa route vers l'espace.
Un peu plus d'une heure plus tard, le véhicule de transfert automatique (ATV) Johannes-Kepler se trouvait en orbite basse.

La mission s'est achevée sous les applaudissements de la salle de contrôle Jupiter, au centre spatial guyanais. Ce 200e vol d'Ariane est l'occasion de franchir une "étape particulièrement importante pour l'Europe spatiale", a déclaré Jean-Yves Le Gall, le patron d'Arianespace. C'était aussi "le 42e succès d'affilée d'Ariane 5", a relevé M. Le Gall, évoquant un "lancement exceptionnel". Pesant plus de 20 tonnes, Johannes-Kepler représente la plus forte charge jamais transportée par Ariane.

Les deux modules (un de service et un de fret) qui constituent l'ATV ont été construits par Astrium, à la tête d'un consortium d'industriels européens. Le véhicule s'arrimera le 24 février à la station spatiale internationale. Il assurera le ravitaillement de l'ISS en eau, air, vivres, ergols, pièces de rechange et matériels pour les expériences.

Mr le président Nicolas sarkozy laïcité et la place de l'islam en France


Par Solenn de Royer

Sarkozy souhaite fixer des règles à l'islam en France

L'UMP organisera une convention sur la place des religions le 5 avril. Un préalable à des mesures concrètes.

Ce sera l'un des grands sujets du printemps, puis de la rentrée prochaine. Nicolas Sarkozy souhaite que des mesures concrètes soient prises sur la laïcité et la place de l'islam en France, à l'issue du débat que lancera l'UMP sur ce sujet, le 5 avril. «On a payé très cher la cécité sur l'immigration dans les années 1980. C'était un débat tabou. Avec la laïcité et l'islam, il se passe la même chose», a martelé le président mercredi devant les députés UMP, reçus à l'Élysée. «Il y a un décalage croissant entre les médias et les préoccupations des Français, a-t-il ajouté. Les racistes d'hier sont devenus les populistes d'aujourd'hui. Notre formation politique puis le Parlement doivent s'occuper de ces sujets.»

Comme à la télévision, jeudi dernier, le chef de l'État a répété qu'il voulait un «islam de France» mais pas un «islam en France». «Quelles sont les limites que nous mettons à l'islam?, s'est-t-il interrogé. Il n'est pas question d'avoir une société française qui subirait un islam en France. Nous sommes une société laïque. On a eu un débat sur la burqa, on a bien fait. Nous devons avoir un débat sur la prière dans la rue. Dans un pays laïc, il ne doit pas y avoir d'appels à la prière. Il faut aboutir à un corpus idéologique sur la place des religions, en 2011.»


«L'islam, sujet phare de la présidentielle»

Inquiet de la percée du Front national dans les sondages, Nicolas Sarkozy refuse de laisser le parti d'extrême droite préempter la question de la laïcité, notamment la délicate question des prières dans la rue, abordé par Marine Le Pen cet automne. «La force de Nicolas Sarkozy, c'est d'avoir toujours été leader dans le débat, analyse un conseiller du président. Pendant un temps, c'est Marine Le Pen qui a eu ce rôle. Elle a habilement mis en scène un vrai sujet. C'était un danger qu'il nous fallait éviter.»

Ces derniers mois, le chef de l'État a également été alerté par des élus, mais aussi les services de renseignements, inquiets d'un durcissement de certaines revendications communautaires, et d'une multiplication de prêches anti-Occident dans les mosquées. Le mois dernier, lors d'une réunion rassemblant plusieurs directeurs de cabinet, celui d'Alain Juppé, Jacques Gérault, a raconté son expérience comme préfet de Rhône-Alpes: «Un grand imam de même que le responsable local du culte musulman (CFMC) m'ont dit qu'il arriverait un moment où ils ne pourraient plus contenir leurs troupes…» Le témoignage a glacé l'assistance. «L'islam sera un sujet phare de la présidentielle», analyse un participant à cette réunion.


Trouver des solutions

À charge pour l'UMP de déblayer le terrain. Au lendemain de sa nomination à la tête du parti, Jean-François Copé a vu longuement Nicolas Sarkozy pour parler «stratégie». Les deux hommes ont listé un certain nombre de sujets «à purger» avant 2012, dont celui - récurrent depuis dix ans et ultrasensible - de la compatibilité de l'islam avec la République. Lundi, le chef de l'État a validé la tenue d'une convention sur ce sujet, comme l'a révélé mardi Le Figaro. Mercredi, Jean-François Copé a précisé que l'UMP poserait à cette occasion «un certain nombre de problèmes de fond sur l'exercice du culte musulman et de sa compatibilité avec les lois de la République». Une série de questions seront abordées: le nombre des lieux de culte, la formation des imams, le contenu des prêches et la langue dans laquelle ils sont tenus, le financement du culte musulman. Le débat associera experts et personnalités civiles et religieuses. Le patron de l'UMP s'est défendu de chercher à exploiter un thème lancé par la présidente du FN: «Marine Le Pen soulève des problèmes mais travaille assez peu les solutions», a-t-il taclé.

Des «solutions» qui ne seront pas aisées à trouver non plus pour le gouvernement. À l'Élysée, on confirme que le président veut des «propositions concrètes dans les mois qui viennent.» «Celles-ci couvriront un vaste champ, depuis l'école jusqu'aux prières dans la rue», indique un conseiller du Château. La question de la nationalité des imams et de la langue qu'ils utilisent sera sans doute l'une des plus délicates à régler, de même que celle de l'interdiction des prières dans l'espace public. D'autant que cette dernière ferait ressurgir le débat, vieux d'un siècle, qui avait opposé l'Église et l'État, soucieux d'interdire les processions religieuses.

Pour l'heure, aucune déclinaison précise n'a été arrêtée: loi, résolution parlementaire, arrêtés municipaux ou solution à l'amiable trouvée avec les responsables du culte musulman? «L'idée, c'est plutôt que l'interdiction par la loi ne soit utilisée qu'en dernier recours», glisse un proche du dossier. Le débat ne fait que commencer.



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Ce que prévoit réellement la loi de 1905

«La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte», proclame le célèbre article deux de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l'État. Pour autant, précise l'article premier de la loi, «la République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes, sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public».

Ces restrictions sont notables. «Il est interdit, à l'avenir, d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux (…) en quelque emplacement public que ce soit» sauf les cimetières. «Il est interdit de tenir des réunions politiques» dans les lieux de culte. En outre, «les sonneries des cloches seront réglées par arrêté municipal».

En 1905, l'État s'est déclaré propriétaire de la majorité du patrimoine immobilier des Églises alors existant. Afin de garantir le libre exercice des cultes, la puissance publique a ensuite concédé ces locaux à des «associations cultuelles» bénéficiant d'avantages fiscaux e t autorisées à percevoir des dons et des legs .

Devenu un pilier de notre ordre juridique - sauf en Alsace-Moselle, où subsiste le Concordat de 1801 -, la loi de 1905 interdit donc à l'État et aux collectivités locales de financer la construction de nouveaux lieux de culte. Pour autant, dès les années 1920, l'État - sensible à «l'impôt du sang» payé par les catholiques pendant la Grande Guerre - a recherché des accommodements avec la loi dans un souci d'apaisement. En 1932, la Ville de Paris, des communes de banlieue et le conseil général de la Seine ont réservé des terrains pour la construction d'églises avant de les louer par bail emphytéotique à l'association diocésaine de Paris pour un loyer modique. En 1961, la loi a autorisé les départements et les communes à se porter caution pour des dépenses liées à la construction de lieux de culte.


Nombreux défenseurs

Plus récemment, l'État a accordé une subvention de 5 millions de francs pour la construction de la cathédrale d'Évry (Essonne) inaugurée en 1996, arguant de la présence d'un centre culturel, un centre d'art sacré, dans l'enceinte du lieu de culte. Cas exceptionnel, la municipalité des Lilas (Seine-Saint-Denis) a même récemment financé la construction d'une église moderne destinée à prendre la relève d'une église du XIXe siècle dont elle était propriétaire et qui était devenue vétuste.

La Grande Mosquée de Marseille, pour sa part, censée être inaugurée cette année, devrait être construite au moyen d'un bail emphytéotique de 99 ans conclu avec la Mairie, qui a cédé 8600 m2 d'anciens terrains municipaux pour la réalisation de l'édifice.

En 2005, à l'occasion du centenaire de la loi, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, s'était interrogé sur l'opportunité de maintenir l'interdiction faite aux collectivités publiques de financer des nouveaux lieux de culte. Une commission de réflexion présidée par Jean-Pierre Bachelon, doyen de la faculté de droit de l'université Paris-V, avait alors recommandé «d'autoriser formellement l'aide directe» des collectivités publiques «à la construction de lieux de culte».

L'esprit initial de la loi de 1905 conserve toutefois de nombreux défenseurs, comme Jean-Hélène Kaltenbach et Michèle Tribalat, auteurs de La République et l'islam. Entre crainte et aveuglement (Gallimard). Seules exceptions: les deux départements d'Alsace et de la Moselle, où subsiste le Concordat de 1801.

FR3 Cinema de Minuit 1980 youtube

Histoire sans paroles youtube

l'Union pour la Méditerranée (UPM). Horizon 2020


Par Émilie SUEUR
Europa Jaratouna: l'action de l'Europe dans 8 pays sud-méditerranéens

Horizon 2020, une initiative globale pour lutter contre la pollution de la Méditerranée
Environnement Lancée en 2006, l'initiative Horizon 2020 vise à promouvoir une véritable stratégie globale pour la dépollution de la Méditerranée en catalysant la coordination entre les différents acteurs du pourtour méditerranéen.
L'environnement du pourtour méditerranéen est reconnu comme l'un des plus riches mais aussi l'un des plus vulnérables au monde. « La biodiversité très spécifique de la zone compte 10 % des espèces connues de végétaux pour un territoire qui ne représente que 1,6 % de la surface terrestre. De plus, elle compte 7 % des espèces marines sur moins de 0,8 % de la superficie totale des océans », peut-on lire dans le rapport « La Méditerranée à l'horizon 2020 » publié en 2006 par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. « Sur les 25 000 espèces connues de plantes méditerranéennes (ce qui correspond à 9,2 % des espèces identifiées de par le monde sur un territoire représentant seulement 1,5 % de la surface terrestre), la moitié sont particulièrement bien adaptées notamment aux périodes sèches et ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde (espèces endémiques) », peut-on également lire dans le rapport Eurostat publié deux ans plus tard et intitulé « La région méditerranéenne : un haut lieu de biodiversité ».
Or, selon ces deux rapports, cette richesse est gravement menacée. « La région méditerranéenne est l'un des 25 « points chauds » de la planète, possédant des zones biogéographiques parmi les plus rares au monde et une biodiversité de première importance. Les « points chauds » pour la biodiversité se caractérisent à la fois par des niveaux exceptionnels d'endémisme végétal et des niveaux critiques de pertes d'habitats (d'au moins 70 %) », lit-on dans le rapport 2008.

À l'origine de cette menace, le trafic maritime et les activités humaines. La Méditerranée accueille plus de 30 % du trafic du fret maritime international. « Accidentelles ou non, les pollutions par les hydrocarbures sont très importantes. La flotte méditerranéenne est peu contrôlée alors qu'elle transporte des matières dangereuses (20 à 25 % du transport maritime d'hydrocarbures) », selon le rapport 2006. En ce qui concerne les activités humaines, sont en cause le développement urbain, l'industrialisation mais aussi le tourisme. Ce dernier est considéré comme l'une des plus importantes sources de pression sur les écosystèmes et donc sur la biodiversité au niveau du bassin méditerranéen.
La pollution de la Méditerranée est non seulement une menace de très grande ampleur, mais également un problème qui ne connaît pas de frontières et concerne tous les pays du pourtour.
Pour s'attaquer sérieusement à la pollution de la Méditerranée, il fallait donc voir grand. Ce qui fut fait en 2005. Au mois de novembre de cette année-là, alors que l'on célébrait, dans le cadre du sommet de Barcelone, le 10e anniversaire du partenariat euro-méditerranéen, les partenaires se sont engagés à « adopter un calendrier réaliste pour la dépollution de la mer Méditerranée d'ici à 2020, assorti des moyens financiers et techniques nécessaires à sa mise en œuvre ». Cet engagement a été baptisé « Horizon 2020 ». Le but de cette initiative étant de réduire le degré de pollution de la région en identifiant et en s'attaquant à ses sources les plus significatives d'ici à 2020. Pour ce faire, « Horizon 2020 » a été conçu comme une initiative-parapluie visant à accroître et à catalyser la coordination entre les différents acteurs du pourtour méditerranéen. Sous le parapluie d'Horizon 2020 (H2020) se retrouvent toute une série d'organismes et de programmes bilatéraux et régionaux, qui ont une expertise à apporter à la lutte contre la pollution de la Méditerranée. En particulier, le Plan d'action pour la Méditerranée (PAM) du programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et tous les travaux développés depuis son lancement en 1975, comme la Stratégie méditerranéenne pour le développement durable (SMDD). « H2020 ne vise pas à financer des projets. À partir des structures existant déjà, nous aidons à développer une approche régionale, à mettre en contact tous les acteurs qui peuvent être impliqués dans un projet », note Andrew Murphy expert de la direction générale de l'environnement à la Commission européenne. « Il existe effectivement déjà une multitude de projets ciblés. Mais ce sont souvent des projets limités géographiquement et dans le temps. Avec Horizon 2020, nous élaborons une véritable stratégie pour la dépollution de la Méditerranée, nous établissons une véritable politique pour une action globale », ajoute-t-il.
H2020 se caractérise, en outre, par la mise en place d'une feuille de route qui définit des actions, donne un calendrier pour la réalisation de ces actions et précise qui est responsable de l'aboutissement de ces actions. « Dans le cadre d'Horizon 2020, la question de la responsabilité (des bailleurs de fonds et des parties prenantes) est essentielle », insiste Andrew Murphy. Cette feuille de route a été formée et approuvée en novembre 2006 par les ministres de l'Environnement euro-méditerranéens réunis au Caire.

Premier bilan
En 2009, alors que prenait fin la première phase d'Horizon 2020, un premier bilan de l'initiative a été dressé. L'une des plus grandes réussites est le programme d'investissement « zones sensibles » pour la Méditerranée (MeHSIP), estime M. Murphy. Dans le cadre d'Horizon 2020, était prévue une collaboration entre la Banque européenne d'investissement (BEI) ou la Banque mondiale et des pays donateurs en vue de sélectionner les projets susceptibles d'avoir la plus grande incidence sur les niveaux de pollution en Méditerranée. Le travail d'identification des investissements prioritaires a été mené par la BEI en coopération avec le plan d'action pour la Méditerranée (PAM). Les activités du MeHSIP visent principalement à fournir un soutien à Horizon 2020 et aux pays partenaires dans le domaine de la mise en œuvre des projets d'investissement prioritaires en matière de dépollution. Les premiers résultats du MeHSIP ont été présentés en 2008. Des résultats qui ont incité un groupe de donateurs à accroître leurs contacts et leur coordination sur les projets mentionnés par le MeHSIP.
Horizon 2020 s'attache également à promouvoir des opérations de renforcement des capacités (capacity building). Un certain nombre d'activités, conférences ou études ont été organisées en ce sens. Plus d'activités sont également prévues pour les prochaines années sur la base d'une approche structurée d'évaluation des besoins pour le renforcement des capacités au niveau régional, subrégional et national. De manière générale, les structures d'Horizon 2020 sont, trois ans après son lancement, totalement opérationnelles. Par ailleurs, la totalité des 27 actions inscrites sur la feuille de route en novembre 2006 ont été lancées. Dix d'entre elles ont été menées à leur terme. Des progrès rapides ont notamment été enregistrés au niveau de la réduction de la pollution grâce au travail réalisé par le PAM.
Reste que la route est encore longue. Et les défis à relever importants, notamment en ce qui concerne la coordination entre tous les acteurs du programme. Les défis sont également d'ordre politique.
La dépollution de la Méditerranée faisait en effet partie des six priorités soutenues par les chefs d'État méditerranéens réunis à Paris en juillet 2008 pour le lancement de l'Union pour la Méditerranée (UPM). « Le lancement de l'UPM a donné un nouvel élan à Horizon 2020 », explique Andrew Murphy. L'UPM a notamment permis l'expansion géographique du processus euro-méditerranéen aux États du Sud-Est de l'Europe et la Turquie. Depuis son lancement, l'UPM se heurte toutefois régulièrement à des obstacles d'ordre politique. Horizon 2020 en est-il ralenti ? « Le ralentissement de l'UPM n'entrave pas directement Horizon 2020. Mais nous perdons le bénéfice d'un impact positif. Et ceci est fort dommage », conclut M. Murphy.

*Europa jaratouna est un projet médiatique initié par le consortium L'Orient-Le Jour, al-Hayat, LBC, et élaboré avec l'aide de l'Union européenne. Il traite des actions de l'UE dans 8 pays du sud de la Méditerranée. Pour en savoir plus, visitez le site www.eurojar.org. Le contenu de cette publication relève de la seule responsabilité de L'Orient-Le Jour et ne peut aucunement être considéré comme reflétant le point de vue de l'Union européenne.

Mr François Baroin BFMTV Youtube 2012


François Baroin, né le 21 juin 1965 dans le 12e arrondissement de Paris, est un ancien journaliste, homme politique et avocat français.

Membre du premier gouvernement Juppé en 1995, il est ministre de l'Outre-Mer puis ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire dans celui de Dominique de Villepin (2005-2007).

Membre du RPR puis de l'UMP, il est à plusieurs reprises député de l'Aube et maire de Troyes depuis 1995. Il est renommé ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'État dans le troisième gouvernement Fillon le 14 novembre 2010 et devient le porte-parole du gouvernement

Mr François Nourissier nous à quitté


Les réactions à la mort de François Nourissier
François Nourissier est mort ce 15 février à l'âge de 83 ans. Les hommages s'annoncent nombreux.
François Nourissier, décédé mardi à l'âge de 83 ans, «est mort exactement comme pouvait mourir un des personnages de ses livres», mais «peut-être qu'il meurt un peu tard», a estimé Jean d'Ormesson, évoquant la maladie de Parkinson dont souffrait l'écrivain

Miss P, c'était la maladie de Parkinson, il faut dire que pour moi cette mort qui est un grand chagrin, est un grand soulagement», a confié l'Académicien mercredi sur RTL.
«Il était malade depuis des années. Il souffrait énormément et la fin de sa vie a été extrêmement cruelle. Peut être qu'aujourd'hui il meurt un peu tard, il a connu une gloire littéraire extraordinaire, il était le Pape de l'édition et le Pape de la littérature française.»

«Ses articles, ses livres étaient très importants. On peut dire qu'avec Pivot, il était celui qui décidait du destin d'un livre et d'un auteur. Un des thèmes de Nourissier c'était sa déchéance physique», a rappelé l'écrivain.

François Nourissier «était un peu un malade imaginaire, pas si imaginaire que ça d'ailleurs. Il mettait en scène sa décrépitude, ses personnages étaient toujours un peu atteints de maux différents, étaient mal à l'aise», a-t-il souligné.
«C'était un romancier du malaise de la bourgeoisie française. La réalité a rattrapé l'écrivain. Il est mort exactement comme pouvait mourir un des personnages de ses livres», a conclu Jean d'Ormesson.

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Bernard Pivot, sur BFMTV, a également tenu à honorer la mémoire de l'écrivain:

«Depuis 3 ans son corps était en souffrance et son esprit malheureusement en déshérence.»

«Il a écrit un livre de chef d’œuvre, c’est un livre de souvenirs. "A défaut de génie" est un livre absolument extraordinaire, admirable du début à la fin, dans lequel il expose à la fois ses bonheurs et ses chagrins. Cet homme habitait dans un hôtel particulier du 16eme arrondissement mais sa véritable demeure ça a été les livres. Les livres qu’il écrivait et les livres qu’il lisait. Il n’était pas seulement membre de l’Académie Goncourt, il était critique littéraire. Il a été éditeur, journaliste bien avant de devenir écrivain. C’est un homme dont la plume a couru tout au long de sa vie. Il a vécu pour la littérature, il a vécu de la littérature.»

«C’était l’homme qui par sa connaissance, par son engagement et sa passion des livres exerçait une influence très grande sur l’Académie Goncourt et sur les votes. Il y avait ce rayonnement auquel nous étions tous très sensibles. Quand il défendait un livre on peut dire que ce livre l’emportait… »

«C’était un personnage qui avait une très forte personnalité et qui savait parler des livres, qui avait cet engagement, cette passion. Très souvent on était ébranlés. Quand on avait des doutes sur certains livres il savait lever ces doutes. Certains l’ont accusé d’avoir trop de pouvoir, on l’a accusé d’une sorte de despotisme. Je ne crois pas du tout. Simplement il avait des goûts et il savait les faire partager à d’autres, c’était ça sa grande passion. Je n’ai jamais vu un homme aussi engagé dans la défense de la bonne littérature.»

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Le président Nicolas Sarkozy a salué, dans un communiqué adressé à l'AFP, la «grande oeuvre» que laisse cet «homme généreux», «hussard de la République des lettres».

«"Une histoire française" s'achève, un hussard de la République des Lettres vient de nous quitter», souligne le chef de l'Etat dans un communiqué diffusé par l'Elysée.

«Celui qui avait eu la modestie de publier des mémoires sous le titre "A défaut de génie" nous laisse en fait une grande oeuvre, reflet de ses combats intimes et de l'ironie avec laquelle il considérait son époque et son milieu, celui des Lettres et de la grande bourgeoisie», poursuit Nicolas Sarkozy.

«Au-delà de cette oeuvre qu'il sous-estimait, François Nourissier qui a consacré une partie de sa vie à découvrir et encourager les talents d'aujourd'hui, en tant qu'éditeur, critique, et au sein de l'Académie Goncourt, était un homme généreux, jamais avare de son influence et de sa plume pour soutenir un auteur attaqué».

Pour le président de la République, l'écrivain «qui nous avait fait partager sa quête de la demeure idéale dans "La maison mélancolie", l'aura finalement trouvée dans le coeur de ses lecteurs».